Toujours Kamataki avec pleine lune !

Artiste sculpteur et céramiste, mon désir de création se partage entre deux temps.

SCULPTURES
Mon travail de sculpture est construit patiemment à partir d’éléments tournés, et se situe entre le minéral et le végétal. Il a comme point d’ancrage les « arbres ». S’en extraient toutefois des présences issues d’univers oniriques, qui parlent selon l’âge de ceux qui les observent de MIYAZAKI ou des contes fantastiques d’ANDERSEN. Mon amour pour les arbres vient d’anciens châtaigniers et chênes trouvés à côté de ma maison bien-aimée “La Valette” face à mon atelier, certains de ces arbres ont entre 300 et 400 ans, et tous se dressent et me parlent, chaque hiver surtout, quand ils m’offrent leurs personnalités franches et délicates… c’est là que je communique avec eux, pendant ces 3 ou 4 mois où, déshabillés de leurs parures d’été, ils forcent mon regard, chaque jour, renouvelé.

LE THE
Mon inspiration vient de l’Asie alliée à ma vision esthétique personnelle et de mon désir de « servir le thé »
J’y trouve le goût de participer, pendant la création, de ce même état spirituel que l’on ressent et partage pendant la Cérémonie du thé. La démarche rituelle me nourrit, elle convient bien à mon équilibre dans ce monde.
Créer de la beauté, c’est nourrir les âmes.

CUISSON bois en ANAGAMA
J’espère que mon travail n’a pas seulement un corps mais aussi une âme.
Cuire au bois c’est aussi le plus souvent cuire en équipe, sortir du temps pendant quelques jours, vivre en « compagnonnage », j’aime çà…
Je travaille dans le silence d’un lieu magique ” La Valette ” au milieu des oiseaux et des plaisirs vrais de la nature. Et lorsqu’arrive le temps de la cuisson, c’est l’émotion intense du partage avec le feu et au milieu des amis.
Le four peut atteindre des températures autour de 1350°, mais il ne s’agit pas de les atteindre au plus vite, mais bien plutôt de rechercher les stigmates d’une longue et lente maturation. Le feu se prolonge plusieurs jours et nuits, cuisant ainsi, en 4 ou 5 jours, le travail de plusieurs mois.
La cuisson bois est vitale dans mon travail. l’Anagama me permet de cuire en YAKISHIME pour des pièces en porcelaine ou en grès cuites directement sans glaçure, sans engobe, sans ajout de couleurs et la large palette de couleurs de violet, orange, bleu et rose dépend entièrement de la qualité des cendres produites pendant la cuisson et au moment de la cuisson. C’est à ce moment que l’esprit de l’œuvre se révèle.
Je produis mes propres grès à partir de mélanges d’argiles mixés avec des feldspaths sauvages, et des sables que je cueille autour de mon atelier, dans la campagne. La plupart de mes pièces sont tournées à la main sur un tour, façonnées, sculptées et découpées avec des outils que j’ai créés spécialement à cet effet.

L’ORIBE
C’est pour moi l’occasion de travailler sur le décor.
J’ai choisi l’Oribe, pour lequel j’ai fait des recherches pendant 3 ans car il fallait retrouver les bonnes matières premières qui composent cet émail vert ou noir très particulier après mon séjour de 6 mois au Japon en 2005…
C’est une autre façon de travailler sur l’énergie du geste unique, la calligraphie.
Je l’adapte à des pièces d’usage, bols, théières, plats et coupes qui sont cuites au gaz ou en électrique.